lundi 24 novembre 2008

le plan, la ville et le départ.





C'est reparti.
Ce n'est que pour un mois.
Mais... Il n'y a jamais 2 sans 3.

mardi 7 octobre 2008

Le parc en après-midi



Je choisis une place au soleil. Près du flûtiste assis contre l’arbre, il joue en boucle une pièce médiévale, puis une fille à la voix de sirène se joint à lui.
Wow… ça semble venir d’ailleurs, c’est tellement beau, ça semble irréel.
On ne peut pas faire tout ça juste avec deux voix.
Moment magique.
Je cuis sous le soleil, et la sirène chante, les feuilles d’automne tombent et tourbillonnent.
Je ne peux être à Montréal.
Suis-je en train de mourir ?
Pincez-moi, je rêve.




Hypnotisée par la magie du moment, sortant de manière naturelle et automatique mon ordinateur de mon sac, la musique s’arrêta brusquement.
Je ne pouvais pas croire que quelqu’un se permettait de les interrompre pour leur dire qu’elle avait une belle voix.
Le parc était en transe sous leurs voix. Les passants font tranquillement halte plus ou moins loin. Un touriste me fait des signes silencieux et me demandent de me prendre en photos, les ados se permettent un « Vous avez une belle voix madame » par-dessus le chant.
Puis l’équipe télé au travail pas très loin vient voir ce qui se passe.
Moment magique collectif sur trame musicale d’une sirène.

Quel moment privilégié.

J’ouvris mon ordinateur et je retournai à « l’épreuve du c.v. »
Ouin. Le c.v.


Cette activité me procure si peu de plaisir que j’en viens presque à me dire que je n’aurais jamais dû partir en voyage !
Bien oui ! J’exagère !
Mais quelle épreuve!

Je banalise tout.

Je ne sais pas ne vendre.

Un vrai! Un bon c.v.! Ils diront: "Ha! Oui! Elle est la personne qu'il nous faut!"

J’en donne trop et je manque de présentation.
J’ai l’impression que je ne sais rien faire, j’ai l’impression de n’avoir aucune réussite, aucune implication.

Mais coudon?
Qu’est-ce que j’ai fait dans la vie moi avant d’avoir 30 ans.
Je me suis-tu juste inquiétée? Non, ça, c’est ce que je fais maintenant !

"Un teaser! Un teaser! Faut que ça soit un teater!"

Me semble que je n’arrêtais pas !? Je dois bien avoir fait quelque chose ?
Je faisais quoi avant de partir en voyage ?

Je regarde tout sous tous les angles.

























































Un troisième chanteur s’est joint au duo.
La musique semble aussi irréelle.
Et, encore une fois, je ne comprends pas que les gens les dérangent.
J’imagine qu’ils veulent les féliciter… ha !? Non. Le gars voulait parler à la sirène. Elle accepte.
J’avoue qu’il a air séducteur.
Je trouve qu’il a l’air d’un « Sinbdad » avec son foulard sur la tête à la bohémienne.
Il a vraiment un regard particulier.
Mais moi ! … je l’ai vu parlant à une fille dans le parc plus tôt aujourd’hui !
Ha! Non! Attention sirène ! Il n’est pas « Sinbdad » ! Il est un pirate !


Retrouver sa vie sur papier n’est pas un exercie facile.
Si je nomme les tâches que j’accomplissais, j’ai l’impression que je raconte des histoires. Comme si je n’avais rien organisé, mais que j’avais juste envoyé des courriels, parler au téléphone et regarder des spectacles.
Je voudrais bien qu'ils disent:"Ha! Elle est la personne qu'il nous faut!"
Mais dans le fond... Ce que je voudrais vraiment c'est me dire:" Ha! Voilà l'emploi qu'il me faut!"

Rien n’est jamais très bien. Tout est toujours juste correct.
Sauf quand la vie est un rêve comme cet après-midi.


Puis, je me lève la tête, la sirène enfourche son vélo, je la remercie de ce moment privilégié, ellea l'air contente d'avoir rendu les gens si heureux. Elle quitte le parc et chantant.

Les deux garçons font maintenant des bruits de crapauds et de résonance abdominale.

Mon pot Téo

Visite de mon pot Téo.
Je me balade dans la ville avec mon pot Téo.

Sa mère est à un prestigieux gala. Elle remet une bourse.
Je suis don Tante Anny et je me balade avec Téo. Son poids se rapproche du poids de mon sac dos. Je suis en voyage. Je traverse la ville en transportant Téo. On fait la jasette ; il faut des bulles et moi je lui raconte des histoires.
On se promène plus de deux heures.

En rentrant, Téo est affamé. Je lui propose le biberon. Il veut le sein de maman.
Je réussis à le calmer. On joue dans le bain. Il pleure encore et s’endort tranquillement sur mon lit. Mon appartement est en chantier. Les jouets, les couches, le sac à couche, la salle de bain, le lait en poudre, le dégât d’eau. Mais Téo dort et je me suis amusée.

Sa mère rentre. Je la trouve surprenante et inspirante.
Elle rentre avec une fleur pour me remercier.
Elle est trop gentille.


Après un déjeuner, ou Téo ne fait rire aux éclats et me grugeant la joue de ses gencives. Ils rentrent. Retrouvant le calme de mon appartement. Je regarde la rose laissée par mon amie.
« C’est moi qui aurais dû lui en offrir », me dis-je.


Puis, la même journée, je me suis rendue compte que j'avais des rides autour des yeux.

** Ma boss m'a aussi offert son étui à maquillage avant d'entrer dans une réunion. Vous imaginez?!

dimanche 21 septembre 2008

The Retour!

Bon, je devrai commencer en vous disant que deux semaines ont passé depuis que j’ai mis quelque chose en ligne. Suivant la tendance, je me sens coupable de ne pas avoir pris le temps d’écrire. Ça aurait fait du bien, ça met habituellement les choses en action, ça donne du rythme.

Ces deux dernières semaines ont été en tourmente, en tornade. J’ai suivi l’ouragan Hike.

Est-ce difficile le retour de voyage?
La question n’est pas d’aller bien ou pas bien.
La question est : pourrais-je trouver ma place où non ?

Une discussion, avec un ami qui prépare un voyage, a curieusement et inconsciemment levé un miroir devant mon visage.
Les difficultés et les confrontations du retour. The Retour !

Tous ces pièges qui se tendent et ceux qui me prennent.
Bien ! Oui ! Je me fais prendre !
Mais je le réalise. Parfois, j’essaie d’apprendre. Et je me permets de changer d’idées.

La discussion avec cet ami m’a ramené à aux objectifs que je m’étais fixés avant mon départ... Ma quête du bonheur et mes objectifs de voyage.
Ha ! Ceux-là…

Ben oui. Ceux-là.

Crûment, je lève le miroir.

Je suis contente de les revoir, pas nécessairement parce que la note est belle.
Mais dans un bulletin par compétences, on pourrait lire : « L’élève est en voie de réussite. » C’est comme dire que « ça regarde bien… mais il n’y a pas de garantie. »

Disons que ça réaligne les affaires !
Par où aller ? Quoi faire ? Je veux quoi ? Je fais quoi ? C’est quoi ça ? C’est qui ça ? J'en pense quoi? Et, j’en passe… !!!

…Et, que même si on a le goût de lire sans regarder ; on ne peut qu’être aveuglé par tout ce qu’il y a entre les lignes !
Je vais là, je fais ça, j’ai dit ça, pas par là, avec toi, pourquoi pas, attention, pas encore… mélangé à la culpabilité, la vulnérabilité, les limites, les peurs et je passe de tout et partout !

Oui ! De tout. De tout ça, mais de tout et de tout.
J’ai aussi droit à de grands moments de folie, de bonheur, des moments présents beaux et bons comme quand « Maudit que c’est bon ! »
Et beau comme dans « Regardez-moi ça comme c’est beau ! ».
Heureux d’avoir vu ce qui est invisible à l’œil, d’avoir eu la chance de tomber sur un détail, un signe, une coïncidence, le fruit du hasard. Reconnaissante d’apprécier le simple et l’anodin. Et fière de s’être laissée aller à une folie !

J’ai eu deux belles semaines.

Une belle grande marche et une discussion, comme je les aime, avec cette amie si chère.
Le téléphone d’un ami australien.

Puis l’envie assouvie d’être fou et de lancer un avis de recherche dans tout un quartier pour dire quelque chose à quelqu’un dont on n’a pas le numéro !




Des balades dans la ville, remplis d’arrêts spontanés car je vais simplement « par-là », en sachant que de toutes façons que le point de départ et d’arrivée seront les mêmes.


J'explore la ville et me laisse surprendre par les curiosités et les fantasies de la vie. Je sens que tout est permis! Et, ça me semble presque illégal tellement excitant! Comme pousser une porte entrée interdite !




La visite de mon frère et la confirmation que Becket au théâtre : c’est un langage qui m’échappe !

Le début d’une formation en massothérapie : (et Merde !) J’adore !

Une soirée d’émerveillement aux lanternes chinoises du Jardin botanique, fière d’être celle avec un appareil photo, qui finalement n’avait pas de piles !

J’ai commencé à peinturer ma chambre, absolument fatiguée de ce bleu oppressant et de l’ensemble complètement hétéroclite, que forme mon environnement. J'ai un envie sans fin de blanc, de calme et d'ordre.

Étant particulièrement sensible à mon environnement, aimant ma maison bien placée chaque choses à sa place, en odre (par couleur, par grandeur ou par forme). La couche de fond me calme l'esprit.
Une peremière visite chez Dic Ann's Hamburger... Wow! Retour dans le temps! Je fais partie du groupe sercret: "Ceux qui ont déjà mangé du Dic Ann's"- le resto de l'univers parallèle! Je me mordais les doigts de n'avoir ma caméra. Vraiment, il faut le voir pour le croire, et il faut goûter pour comprendre. Mais faites-moi confiance: Il y a une porte du temps à Anjou.

Puis je m’offre des vacances d’une journée à St-Marc sur le Richelieu. Avant d'y arrivée, des aventures automobile, où une gomme répare une fuite, pendant que Joe Bazooka nous distrait par ces blagues!



Journée jardin, récolte et conserves avec un ami. Il fait beau, il fait chaud, je profite de la campagne et je suis conquise par la beauté de la nature et les impressionnates couleurs qui m'entourent...


(Vous devriez goûter à notre ketchup aux tomates jaunes… oignons caramélisés au sirop d’érable, poivrons rouges, romarin et tomates jaunes… Huummm !) Ça a causé mon désistement à l’anniversaire d’une amie: je lui demande pardon.












J’ai aussi sonné les cloches de l’église lors d’un mariage et je me suis laissée envolée suspendue à la corde avec le contre-poids des cloches ! Ça m’a fait des bleus sur la cuisse ! et j’ai adoré.

Puis j’ai arrêté le temps lors d’un déjeuner avec un ami. Fascinée par la rencontre, impressionnée par le personnage.

Mais il y a aussi la réalité de la colocation qui bouscule l'être solitaire que je suis.

Puis une petite opération, qui me laisse 4 points de suture et quelques inquiétudes: rien de plus.
Je me bats chaque jour contre The Retour.
Pour ne pas qu’on coupe mes ailes.
Pour ne pas qu’on étouffe mon feu.
Pour ne pas qu’on me cache les yeux.
Il se peut de perdre un round, ça n’a rien à voir avec l’ensemble du combat.


** La seule image qui a été réinstallée suite à mon déménagement. Que j'aime ce regard...


Ce dimanche est ensoleillé, on sent la fin septembre, le fond de l’air est frais.

Les gens sont calmes par ces journées chaudes du début de l’automne. Rien à voir avec les journées chaudes du printemps où les gens sont fous et excités.

Pour moi, c’est le calme après le passage d’Hike. Mais c’est aussi le calme de l’automne.
Je sais d’où je viens.
...ce n’est pas clair où je vais.

Mais je suis certaine que si vous regardez bien entre les lignes, vous pourrez lire :

« L’élève est en voie de réussite.»

lundi 8 septembre 2008

Du métro à la maison


Je rentre à Montréal d’une petite fin de semaine à Québec. L’anniversaire d’une amie, une journée avec mon frère et mon neveu.
Et une longue marche de retour, entre le métro et la maison, à travers les rues de Montréal.
La maison… l’endroit où l’on pose ses choses.
Oui.
Je prépare un départ, il faut l’avouer.
Je vais décider enfin vers quelle piste de vais.
Il n’y a pas longtemps, je me questionnais sur le type de travail que je voulais faire.
J’élargis la question.
Et? Je le fais où ce travail ?


Pourquoi Montréal ?
J’y suis venue pour mes études et y suis restée pour mon travail.
J’ai terminé mes études et je n’ai plus ce travail.

De retour de voyage, j’ai vu la pointe de l’iceberg de possibilités.
Sans raison de rester à Montréal.
Bien que je n’ai aucune raison de partir.

Alors ?
« S’investir dans le travail et avoir de petits loisirs ?
Avoir un « gagne-pain » et s’investir dans ses projets et ses loisirs ? »



Alors, pourquoi me limiter à ici ?

Je vois que cette décision, sans être un point de non-retour, est tout de même une décision qui alignera les quelques prochaines années de ma vie...

Quelle teinte aura l’ère de la trentaine?



Je pense que la seule chose qui me ferait rester quelque part serait de trouver un « partner ! »
Quelqu’un avec qui monter un projet, un « pertner » de travail. Ou encore un « partner » de vie. J’ai juste le goût de jouer en équipe avec quelqu’un !
Et, je n’y compte pas. Car je partirai probablement autour de décembre ou janvier.

Pourvu que les choses ne se passent pas comme lors de mon départ en voyage ou quelques mois avant, j’avais rencontré mon admirable Gilbert. Enfin.


Bon, la grande question est lancée.

La réponse arrive.
Bientôt.