vendredi 27 juin 2008

Le téléphone


À mon retour, j’étais quand le téléphone sonnait, j’étais surprise. Je me disais en décrochant : « C’est surement pour moi! »
Et certains jours, le téléphone n’arrêtait pas de sonner.

La première fois, j’ai rigolé en décrochant le combiné.
Et j’ai rigolé durant plus d’une semaine à chacune des sonneries.
J’arrivais à la maison et oubliais de vérifier si j’avais des messages.
La technologie du téléphone m’échappait!
Ha! Les boites vocales!
J’ai été si loin de tout cela durant si longtemps!

Puis les semaines ont passé. Je me suis réhabituée à cet instrument de maison, si commun.

Je ne suis pas une appeleuse. Je ne l’ai jamais été. Mais le téléphone devenait un objet de curiosité.

Maintenant, je suis revenue.
(Merde! Je suis ici depuis 2 mois!)
Et j’ai remarqué cette semaine que le téléphone sonne moins qu’il ne sonnait au cours des premières semaines… Et, curieusement, moi, je vérifie les messages de plus en plus.

Mais quelles sont mes attentes?
J’attends un appel de qui au juste ?

La non-appeleuse désir communiquer !

Me revoilà en voyage!!!!

Réveillée ce matin par le téléphone, je suis en route pour un café avec Johanne. Une amie rencontrée dans mon voyage.
Elle me parle de l’Argentine, et encore une fois, de ses projets de voyage ou je semble incluse.
On sollicite mon aide. Créer un projet, d’agence de voyages, sans être une agence, faire des voyages en Argentine… J’adore l’idée et à entre les noms qu’elle nomme je me sens envahie d’un sentiment qui m’excite énormément. J’ai la chair de poule. Et en même temps, je suis toujours aussi surprise de tout ce qui m’arrive. De toutes ces offres qui me sont présentées…

« Serais-tu prête à déménager en Argentine? »
« Oui! »
De répondre plus que spontanément.

Rien à faire, je dois conclure qu’une fois la piqûre… le liquide se repend, et on l’a dans la peau. Je suis maintenant faite de voyages. Eh oui, les bagages se font rapidement dans mon coin!

Puis, on fait un petit détour, nous arrêtons voir, l’autre femme, avec qui Johanne voyageait, au moment où je les ai rencontrés. Une notaire, plus que débordée. L’un des plus gros cabinets il parait… je ne connais rien aux notaires.
En marchant, j’ai laissé aller au grand rire ! Oui ! Un brin d’Argentine ! Ici et là ! Maintenant !
Je revoyais cette petite femme aux bouclettes, bien sérieuse, et prise dans son rôle. Rien à voir avec celle qui riait et me confiait des tranches de sa vie, entre deux attaques de singes.

Ma journée prenait des airs de vacances.
Ayant travaillé une partie de la nuit, sur les différents projets, je décidai je poursuivre le vent de voyage.
Mon laptop dans mon sac, le temps parfait pour poser les fesses sur le tabouret d’un bar et de siroter une bière. C’est l’été à Montréal et moi j’en profite. Et je suis en voyage. Je voyage ma vie, comme je vis mon voyage.

Il me manque que le déménagement.
Je le souhaite et je l’attends.
Les plans de déménager avec l’ami rencontré me semblent de moins en moins probables. Alors, j’ouvre les yeux et les oreilles. Je veux un coloc anglophone ou espagnol. Je veux vivre dans un autre quartier et je veux parler une autre langue. Je veux être touriste à Montréal et je veux profiter de tout. Car j’aime la vie plus que tout.

jeudi 26 juin 2008

Sans mot.

L’an dernier, l’autre d’avant — devrais-je dire — j’ai terminé mon emploi au Collège et un mois plus tard, j’étais assise dans ma van et je roulais par-là.
Maintenant, j’arrive de 10 mois de voyage – ici depuis 2 mois — et je travaille depuis bientôt un mois.

Pressée par le temps, bousculée par la vie, entre les amis et le travail, tellement de choses ce sont passé dans ces dernières semaines, et pourtant pas grand-chose. Juste 2 mois, et cela me semblent une éternité, toujours et jamais en même temps.

Je me rends compte chaque jour que j’ai vraiment su profiter de la vie et du moment présent.

Je n’ai pas terminé la mission 007, elle se termine où l’autre commence le 08-08-08. Je suis encore dans le retour… et déjà en préparation. Je me laisse encore un bon mois. Et, je serai fin prête pour le 08-08-08.

En passant, j’ai trouvé c’était quoi le 5 juillet… La très exacte date de mon départ dans Colette l’an dernier !!! Quel beau lapsus quand on y pense !


Je reste aussi un peu sans mot, car je ne suis plus seule. Vous êtes là.
Et, parler de mes aventures, de mes apprentissages, de mes découvertes actuelles ; veut aussi dire parler de vous.
Et, dans ce cas, vous conviendrez que le blog n’est pas la meilleure façon.

Je ne dis pas que je termine ce blog, je dis simplement que je ferme une porte.
On verra la suite.

jeudi 19 juin 2008

Colette est partie

C’est Robert qui est parti avec ma Colette.
Robert est veuf depuis 16 ans, bon beau monsieur en forme et souriant, très propre et bien mis. Son beige matchait parfaitement avec son Lincoln. On est allé déjeuner après avoir reconduit le véhicule à Laval.
Il était vraiment une autre très belle rencontre. Il était tellement motivant, il n’arrêtait pas de me dire que j’avais du « guts ». « Vas-y ma p’tite fille ! » mes disait-il !
Il m’a même proposé d’organiser des voyages en autobus à travers le Canada, avec des jeunes, pour leur faire découvrir le Canada !

J’ai eu un très grand sourire en conduisant Colette pour la dernière fois. Je repensais à tous ces bons souvenirs. Mais je pensais aussi à tout ce qu’il y a devant. Et ça aussi j’aime ça.

Mon vélo est de retour, je magasine les appartements, je commence à avoir une meilleure idée de ce que sera mon travail. J’ai beaucoup d’idées et j’ai envie de faire des choses.

J’ai peur de manquer de temps pour écrire, bien que j’écrirai beaucoup par le biais de mon travail…

Avec le départ de Colette, je sens que c’est la fin de mes préparatifs pour ce nouveau départ. Depuis deux semaines j’avais l’impression de revivre les mêmes angoisses, inquiétudes et incertitudes, que je vivais juste avant mon départ avec Colette à travers le Canada.
La boucle se boucle.
Un nouveau cycle commence.

Je crois que déménager serait vraiment une bonne option.

Je disais à Robert que je souhaitais peut-être sous-louer pour garder le doigt sur mon super appartement pas cher. Mais non… je regarde en avant. Je ne reviendrai pas ici.

Il ne manque que le beau temps pour faire des tours de vélo et découvrir de nouvelles rues et qui sait, une pancarte à louer.

dimanche 15 juin 2008

L'état actuel des choses.

"J'écris mais je ne termine rien, ça va dans tout les sens, le retour à Mtl, revoir un grand amour, le retour au travail et faire face à son destin.

Je suis vraiment dans un autre moment de préparatifs de départ... tout juste après mon retour. C'est ce que j'avais demandé, je voulais garder mon energie de voyage... mais je suis quand même un peu bousculée.

Je pars donc en voyage dans ma vie, je vais faire face à mon destin, j'arrive à Montréal.
Voilà.

samedi 14 juin 2008

Je suis à Montréal

(5 Juillet)
** la véritable date est le 5 juin. Mais comme dirait une amie:"J'ai hâte de passer par-dessus quelque chose... " J'accepte mon lapsus avec humilité et j'affirme: J'ai hâte d'avoir passé dessus quelque chose.

Je suis à Montréal, je la visite française en mon appartement. Je visite la ville avec lui.
Que j'aimerais être touriste à Montréal.


On se balade au Parc Lafontaine, c'est un bel après-midi et les gens ont l'air heureux...
Moi; aussi.


Arrêt sangria d'après-midi avec les amis.

C'est l'été à Montréal.

Plus tard en soirée; on dessine sur la rue. Dommage pour l'orage de fin de soirée qui a lavé la rue.

Le lendemain. L'avant départ de l'ami français, on se balade au centre-ville. Montréal se prépare pour le Festival de Jazz. Mon festival favori. Je prends le métro pour rentrer, après un arrêt chez mon amie Geneviève. Je rentre chez-moi en métro. Je souris à ma voisine en sac à dos.

mercredi 4 juin 2008

La coiffeuse



Le croyez-vous. J’ai pris rendez-vous.
Bien sur, vous aurez l’impression que rien à changer, mais moi, je le saurai. Ils seront sûrement trop courts !
Mais peut-être pas… Car cette fois-ci j’y vais car je les trouve trop longs !
Vous voyez ? Je vous le disais que j’avais changé !

Sauter dans un train en mouvement?


Je ne pensais jamais écrire autant sur le travail. Il me semble que depuis les dernières semaines, je n’ai eu que le travail en tête. Je savais que c’était important, mais je le comprends de plus en plus.

Je comprends de plus en plus ce que j’aime du travail. Et je trouve tranquillement la manière où il pourra être possible de n’en faire qu’un.
Je me dis que je dois sauter dans un train en mouvement.

Mais une amie me faisait remarquer que j’avais été malade dans un autobus pendant 9 heures et que j’avais appris à conduire un bateau dans un cyclone, alors il m’était certainement possible de sauter dans un train en mouvement.

Puis, je me souviens d’un épisode sur le bateau, ma dernière journée de travail.
Je voulais sauter dans la mer à partit du toit, mais je n’avais jamais pu sauter.

Ce jour là, j’avais compris qu’il y a des choses que l’on n’a pas besoin de faire.
Je ne pouvais pas et surtout choisissais de ne pas me forcer à le faire.
Je décidais de choisir mes batailles.

Celle-ci, celle du travail, je choisis la bataille, je choisis de sauter dans un train en mouvement.

En me baladant cet après-midi, je me sentais coupable de ne pas travailler, de ne pas fouiller à travers des notes illisibles et des dizaines de copies de faxes envoyé en 2003. Mais en relisant la liste des mandats que j’ai noté, je me rendais comptes de toutes les idées que j’avais eu cet après-midi et des endroits que j’avais remarquée.

Et, j’aurais profité encore plus et j’aurais eu encore plus d’idées si je ne m’étais pas sentie coupable d’être là.

À l’avenir, je profiterai de tout.

Exactement comme on fait quand on est en voyage.

Moi, je voyage en train.

lundi 2 juin 2008

Autre première


Voilà, comme une première journée d’école, je cherche ce que je vais porter.
Même les vêtements qui sont retenus à travers tous ces tris ne font pas l’affaire ce matin.
Je voudrais porter quelque chose de neuf ! Mais cela devra attendre !

Heureusement, j’ai bien dormi !

Les questions se bousculent dans ma tête.
Ce matin j’aurai une meilleure idée de ce qu’auront l’air mes prochains mois, voir mes prochaines années !

J’avale un dernier café et je me sauve.

Place aux défis !

dimanche 1 juin 2008

Mon vélo!


Il est proche, il sera bientôt de retour !
Il est même dans mon quartier…

J’ai parlé à Jean-Philippe ce soir. Je lui avais laissé mon vélo alors que je vendais Colette et que je prenais l’avion pour la Nouvelle-Zélande. Jean-Philippe le prenait en garde, il était le gardien du vélo.
Comme je ne connaissais pas mes plans, on se disait juste que j’allais finir par le récupérer, lors d’un passage et que dans le pire des cas, il reviendrait à Montréal avec mon vélo autour du printemps.
On était assez souple !

À mon retour de Nouvelle-Zélande, une semaine à Vancouver, je me suis trouvé une boite de carton pour envoyer le cheval de fer par autobus.
Avant l’aller souper en prendre un verre, Jean-Philippe est venu me rejoindre ; le plan était de mettre le vélo dans la boite. Mais nous sommes restés sans outils ! On a juste mis la boite dans l’auto !

Le vélo n’a finalement jamais été envoyé, la vie prenant le dessus.

La semaine passée, j’ai eu un appel de Jean-Philippe ; il était à Québec et mon vélo arrivait le lendemain par avion! Par avion !

Je n’ai finalement pas vu Jean-Philippe.
Je lui retournai donc au courriel aujourd’hui. « T’es passé par où ? »

J’ai eu un autre appel ce soir. Mon vélo est rendu dans Hochelaga ! Jean-Philippe l’a laissé au passage chez son ami. Dans sa boite !
J’espère qu’il a utilisé la même ! Elle était vraiment belle !
Couleur carton naturel et c’était écrit en grosse lettre rouge LOVE. Elle était « ben cute ! »
Alors, cette semaine… C’est cette semaine que je retrouve mon vélo !

Une journée pluvieuse

Voilà en plein ce dont j’avais besoin, une journée pluvieuse.
Aujourd’hui, par la fenêtre de mon bureau, c’est le bruit de l’eau qui tombe sur les feuilles que l’on entend.
J’ai dormi une longue matinée et j’ai fait la sieste une bonne partie de l’après-midi.
J’étais fatiguée ; j’ai fait beaucoup de ménage hier.

J’ai véritablement l’impression que je vis un nouveau départ.
Comme si je repartais en voyage.
Comme si je rembarquais dans Colette en allant « par-là », vers autre chose, en allant apprendre et chercher quelque chose sur la route.
Je pars et je vais à la rencontre d’autre chose. D’un autre moi. Ils sont là les défis.
L’autre moi est celui que je décris comme « aligné », mon moi de voyage.
Le défi sera de rester aligné et d’aller vers un accomplissement professionnel.
C’est ce que je cherche.

Depuis que j’ai accepté l’emploi, je me sens de plus en plus de « retour ». Et j’identifie les choses qui changent.
Je vis la crainte et l’excitation de l’avant départ et en même temps, j’ai l’impression d’être sur un tremplin, avant de sauter, et je me demande si l’eau est froide.
C’est comme ça que je me sens. Mais ce n’est pas surprenant si on pense que je cherchais un emploi où j’allais pouvoir jouer à « tetris » durant un brainstorming !

Je me sens là.
Demain jour 1, un mois après mon retour, je débute le travail.Je vais chercher ma place dans le monde du travail. Je vais essayer d’aligner cet aspect là de ma vie. M’aligner avec les autres