
Comment expliquer les choses simplement ?
J’ai laissé mon emploi.
Les raisons sont innombrables.
C’est une bonne décision pour tout le monde.
Il faut parfois reconnaître les choses même si elles ne sont pas amusantes.
Abandonné cet emploi signifie beaucoup pour moi.
Je constate de nouveaux éléments sur ma relation avec le marché de l’emploi, ma vision du travail, ma façon de travailler, mes ambitions…
Mes ambitions.
Les ambitions... j’ai eu, aujourd'hui, cette conversation avec trois personnes différentes, des 30-33 ans, universitaires, deux filles, un gars. (Et, ce n'est pas moi qui ai amené le sujet!)
Etre fermier, faire des sous-marins, placer dans conserves à l’épicerie, moi je me vois dans un café-bar.
Quelle place doit prendre le travail ?
On va à l’école si longtemps, faut bien travailler dans notre domaine !
Notre domaine ?
Se peut-il que la différence entre les études et le marché du travail soit grande ?
Aimer étudier un domaine et aimer y travailler, ça va de soi ?
Faut-il vouloir changer le monde ?
C’est une pression ? Une obligation ? Un devoir ?
S’investir dans le travail et avoir de petits loisirs ?
Avoir un « gagne-pain » et s’investir dans ses projets et ses loisirs ?
En choisissant de laisser cet emploi, je choisis d’emprunter l’autre chemin ; celui que je ne connais pas.

J’étais la fille qui s’investissait et se perdait dans son travail, je tirais mes loisirs par la queue.
Je vais me laisser un peu de temps.
J’adopte, pour le moment, la stratégie de « gagne-pain » et je pars à la recherche de projets, d’idées, de possibilités, de temps les loisirs, de temps pour écrire et vivre.
Je ne connais pas la date exacte du départ sur cette voie.
Bien que la route s’annonce remplie d’incertitudes, et d’insécurités, je suis heureuse de ma décision et confiante.
La route que j’ai empruntée l’an dernier, au cours de mon voyage, n’était pas tracée et aurait dû représenter bien des angoisses, mais je m’en suis franchement bien sortie et je me suis amusée comme jamais!
Alors, comme un vieux réflexe, je me ronge les ongles.
Ce n’est pas grave, ça repousse !
Et, dans le pire des cas, j’ai une amie qui a une maitrise en anthropologie, avec qui je pourrai placer des conserves à l'épicerie !