
J’écoute Elvis me chanter « That’s all right » et je me sens bien. Je regarde les photos de mon nouvel appartement. Je vais envoyer les photos à mes futures colocs. J’espère qu’elles vont aimer. Après en avoir visité 25 appartements et parler à je ne sais plus combien de propriétaires. J’ai finalement signé un bail. Je trouve que le proprio a mis un peu de pressions, mais c’est un bon homme.
Je crois avoir fait un bon choix, compte tenu de l’espace, de l’emplacement, de la division des pièces et des possibilités. C’est peut-être plate à faire en transport en commun, mais à vélo c’est un charme.
Je viens de passer la soirée avec les parents d’un ami de voyage. Un gars de la Nouvelle-Zélande avec qui j’ai voyagé durant à peu près deux semaines.
Je sais que je vis mon retour de voyage et de plusieurs façons. Les choses bougent encore beaucoup.
Elvis joue en bruit de fond et les feux d’artifices se terminent. Les systèmes d’alarme de voiture trop sens sensibles vont enfin arrêter de sonner. Que les bruits de voiture qui roulent dans la rue lavée par la pluie.
Je vais quitter mon appartement. Ça me fait drôle. Je me souviens quand j’ai aménagé. C’était après la mort de ma mère. J’étais en conflit avec Marc-André, mon colocataire. Lui en peine d’amour de moi, et moi, dans le deuil par-dessus la tête, et absolument pas attentive à lui.
Je me sauvais vivre seule. Ça pressait, j’avais besoin d’être seule. J’avais trop besoin de réfléchir et de vivre certaines choses et je ne voulais rien vivre avec personne. Je sais même pas si j’aurais pu partager des sentiments comme ceux-ci. La mort à ceci de particulier. Elle est difficile à partager, et encore faut-il savoir comment le faire.
J’ai récemment partagé une grande peine avec un ami. Avec du recul, j’ai de la difficulté à me souvenir des raisons exactes, mais je me souviens parfaitement de la corde que cela a fait vibrer. Wow… Quelle émotion.
Alors, voilà que je déménage. Que je sors de ma grotte. Je vais vivre en colocation. Je vais vivre dans un nouveau quartier. J’habite Hochelaga depuis 7 ans. Décidément. C’est le cycle du 7 qui se termine. (et ici, il faut avoir suivi le voyage pour comprendre !)
On a l’appartement le 15 août. C’est parfait. Je m’étais donnée exactement une semaine. J'avais comme délai le 1er septembre et depuis que je suis revenue que j’ai dans la tête le 8 août.
Voilà que cette date prend un sens; ce sera une semaine avant mon déménagement.
Ce sera le vrai début du départ. Du redépart ou de la suite. Ça m’emballe et ça m’angoisse.
Je veux me donner deux ans. Deux ans pour me placer. Me placer à mon goût. Mais pas nécessairement selon des attentes ou des ambitions particulières, mais selon la vie et au meilleure de mes possibilités.
Je veux me donner deux ans. Deux ans pour me placer. Me placer à mon goût. Mais pas nécessairement selon des attentes ou des ambitions particulières, mais selon la vie et au meilleure de mes possibilités.

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