jeudi 7 août 2008

Le musicien du métro

Il y en a certains que l’on connaît, car on les voit partout, comme le monsieur qui joue les 4 saisons de Vivaldi au violon. Il est là depuis toujours. Quand je suis arrivée à l’université, il était souvent autour de Berri-UQAM.
La première fois, je fus émue!
La deuxième fois, je fus surprise du hasard! Je passais encore pendant qu’il jouait cette chanson!
La troisième fois, je me dis que ça faisait les hasards !
C’est sa toune ! Il n’y a pas à dire!
Il est très bon- et il y a beaucoup de gens qui ont du talent.

Des fois aussi c’est gênant et très touchant à la fois. Comme la madame qui tape sur son chaudron- sans définitivement aucun talent. Je l’ai vu juste deux fois, mais « mon dieu ! » que ça m’a touché. J’ai senti un grand inconfort, beaucoup d’empathie. Et, voulant faire ressortir le positif des choses, je l’ai vu comme un exemple d’humilité. Et, la deuxième fois, je lui remis la pièce qui reposait dans ma poche. Mais je partis surement en me demandant ce que j'aurais pu faire d'autre.

Non, mais c'est pas rien de chanter, planté-là quand tout le monde passe et que la grande majorité des gens n'ose même pas de regarder, au moins en signe d'encouragement!


Aujourd’hui, c'est une toute autre affaire.

J’embarquai au métro Frontenac, ce que je fais rarement.
Un homme jouait de l’accordéon.
Je reconnus l’air et je me sentis prise d’une émotion heureuse. Je connaissais l’air... je le fredonnais sans pouvoir mettre les paroles.
J’avais envie de danser; je me laissai aller à la fantaisie de quelques pas de travers.


Ce n’est que plus tard à la maison que l’air me revint à l’esprit, et ma mémoire avait trouvé les mots.
« Voulez-vous danser grand-mère, voulez-vous valser grand-père, comme dans le bon vieux temps, quand vous aviez 20 ans… Voulez-vous… »

Ma mémoire avait trouvé les mots. Puis la chanson complète, me ramena mon souvenir.

Ma mère. Je valsais avec ma mère en chantant cette chanson !
Petite; dans ses bras.
Plus plus grande; en position de valse.
Et, adolescente, c’est moi qui menais la valse et on la chantait en rock’n roll.
Je crois que je la connaissais car elle était sur un disque de Nathalie Simard...

Wow ! J’avais oublié ce souvenir.
Je comprends maintenant le sourire et l’envie de danser dans le métro.


Enfin. Alors que j’attendais sur le quai de la station Frontenac, la chanson se termina sans que j’aie pu trouver les mots… et je fus vraiment surprise d’entendre l’enregistrement continuer... une chanson au piano !
Il n'avait pas fait stop à temps!
Il ne jouait pas !
C’était un enregistrement.
"Pis ! C’est SA toune ! "

Et, comme le métro arrivait, la chanson reprit, le son de l’accordéon se perdit dans le bruit du métro, et les portes se refermèrent.
Et, la valse continua.

http://chansons.ina.fr/index.php?vue=notice&id_notice=I07113490

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