samedi 31 mai 2008
Le ménage
Je suis dans le grand ménage de mon appartement.
J’ai lavé du rideau de douche au tapis en passant par le réfrigérateur et le poêle. Que j’aime faire le ménage !
Ce n’est pas frotter que j’aime particulièrement ; c’est triller !
J’en profite toujours, bien entendu, pour me perdre dans ma tête.
Je commence à travailler bientôt, je n’ai pas le choix d’y penser.
Je n’ai pas travaillé depuis un an, mais ce n’est pas ce qui m’inquiète le plus. Je pense que ce sera mon premier véritable défi du retour.
Vais-je retomber dans mes veilles habitudes ? Vais-je me laisser dévorer par le travail encore ou réussirais-je à concilier la vie et le travail ? Ou est-ce au contraire une excellente idée de n’en faire qu’un et d’en jouir ? Il y a beaucoup de questions.
Mais j’espère de tout cœur aimer ça. Aimer le défi et voir les choses comme un jeu qui va à un rythme stimulant.
Je fais du ménage dans mon appartement et je m’installe un coin travail.
Je vois cette opportunité de travail comme la véritable premier fois que j’ai la possibilité de faire ce que j’aime.
De faire ce que je veux. De faire mon travail. D’utiliser ce qui est facile et agréable pour moi. D’utiliser mes forces.
Le défi sera de mouler mon travail à mes envies et mes intuitions.
De jouer mon rôle.
J’entre au jeu après une période d’absence.
Comme une deuxième chance de faire première impression.
Une occasion d’être en voyage dans ma vie. Prendre l’attitude du voyageur et la découverte du quotidien et en faire un mode de vie. Incarner cette légèreté.
Le défi du quotidien sera aussi de ne pas prendre les choses personnelles. Mettre mes limites, ne pas vendre mon âme au travail.
Je garde mon âme. Elle n’est pas à vendre.
Il n’y a rien de personnel, on veut le meilleur pour tout le monde.
J’ai l’impression de vivre un point tournant. Maintenant.
C’est un deuxième départ et ma van est en vente.
jeudi 29 mai 2008
Et bien Bell

Voici une autre charmante histoire de cette fabuleuse compagnie de télécommunications : Bell.
Alors que j’étais à Vancouver, je partie à la recherche d’un chargeur pour mon téléphone cellulaire, les 220 volts de la Nouvelle-Zélande l’ayant brûlé.
Le garçon du service à la clientèle, regarda mon téléphone cellulaire d’un air découragé et me fit remarquer qu’il datait de plusieurs années et que malheureusement, les chargeurs de cette « époque » étaient difficiles à trouver.
Je décidai de faire l’achat d’un autre téléphone cellulaire. Sans contrat, il serait possible de le changer en « téléphone à la carte », si je le souhaitais. Parfait.
Une seule chose : je suis à Vancouver que pour 2 jours… « Sera-t-il possible de le suspendre durant mon voyage ? »
Pas de problème.
Le téléphone sera suspendu.
Je pris donc l’avion, direction Amérique du sud.
Je restai sans facture et sans nouvelles de Bell durant mon voyage.
À mon retour, m’ayant fait voler mon chargeur… je téléphonai chez Bell.
Puis, on m’annonça que mon téléphone était actif.
« Actif ? »
Oui, mon téléphone était « bell » et bien actif, et mon solde s’élevait à 138$.
Discutant avec le représentant du service à la clientèle, la réponse était simple : je dois retourner en magasin.
Je dois retourner à Vancouver !
Comme l’erreur à été fait en magasin, elle ne peut être corrigé que dans le magasin d’origine !
Wow ! Mais quel service à la clientèle !
Après m’être rendue dans un magasin de Montréal pour voir s’il pouvait faire quelque chose et après avoir téléphoné de nouveau au service à la clientèle et parlé durant 50 minutes avec un autre représentant. La conclusion reste la même. Je dois payer la facture ou retourner à Vancouver.
De bonne foi, je proposai de payer le premier mois, comme si j’avais eu une facture, et qu’on crédite les deux suivants pour rectifier l’erreur, mais non, aucun arrangement possible.
Je n’ai toujours pas reçu de facture pour mon téléphone, car non seulement, la ligne n’avait pas été suspendue, mais en plus, ils n’avaient pas la bonne adresse, alors je ne recevais pas de facture ! Double erreur !
Je n’avais donc aucun signe qu’une erreur avait été commise et que mon compte roulait.
Mais rien à faire avec Bell. C’est « Bell » et bien simple. Ils ne sont pas responsables des erreurs de leurs employés. Pour régler la situation je dois retourner à Vancouver !
Quel non sens !
Aujourd’hui, j’ai eu un autre appel. Le compte est rendu en collection. Mais je n’ai toujours pas eu de facture ! Et, on me menace de couper mon service…
Mais de quel service parlent-ils ?
mercredi 28 mai 2008
la trentenaire!

Et, si me fie au rythme de la dernière semaine… ce sera une grande année ! Les choses arrivent et bougent si vites, que j’ai peine à croire que tout ce qui arrive est vrai !
Je ne trouvais pas le temps d’écrire, bien que les idées se bousculaient. Alors je me parle à voix haute et je me dis ce que j’écrirais si j’avais le temps.
Tiens, je me dis que je devrais acheter une enregistreuse vocale.
Revenons en arrière.

Il y a eu la fameuse soirée des belles robes, jour de mon anniversaire.
J’ai enfin mis la robe de mes trente ans !
Enfin ! Si vous saviez comme je me sentais belle !
Cette robe me va véritablement comme un gant !

Je passai une très bonne soirée avec mes amies présentes, un peu plus nombreuse au resto, puis petit tour au bar par la suite...
Au réveil, j’eu une pensée pour celles qui avaient veillé tard et qui travaillaient au matin.
Car moi, ce matin-là, la trentaine je la sentais !

Je pris donc un jour de repos, et je relançai mes activités le jeudi.
Planification de la vente de garage, les affiches, emprunter des tables et à travers ces courses je fis un arrêt chez mon ancien employeur… On voulait me parler.
Il était question d’une opportunité d’emploi.
Depuis mon retour, je regardais les offres d’emploi, mais je demeurais convaincue que mon emploi n’arriverait pas de ces applications… Je n’avais jamais eu à chercher du travail, j’avais toujours eu des propositions.
Ce jour-là, on me proposa le poste de directrice des communications et du marketing. J’entendais bien ce qu’on me proposait, mais ce qui j’y voyais, c’était l’occasion d’ouvrir une compagnie, de travailler à mon compte, à mon rythme et de faire ce que j’aime.
Ce fût, bien entendu, ce qui occupa mon esprit pour les jours suivants.
Depuis l’idée a fait son chemin. Et voilà que tout débutera lundi prochain.
La compagnie n’a toujours pas de nom que déjà ; je pense à l’expansion ! Mon cerveau est un feu roulant d’idées !
Je choisi de saisir l’occasion et on verra pour la suite.
Je cherchais un défi : le voilà !

Au cours de cette semaine il y eu également la super vente de garage.
Je fus plus que satisfaite que déroulement de la journée. La météo était au rendez-vous, mon frère est venu passer la fin de semaine, j’eu de la visite de la famille élargie et le passage de plusieurs amis.

Dans les escaliers on jouait à un jeu de questions de culture générale, on prenait quelques bières et je vendais mes affaires à des prix dérisoires. L’idée n’était pas de faire de l’argent, mais de me débarrasser de tous ces trucs ! Il me reste quelques boites, mais vraiment les quantités ont baissée ! Hourra !

Je passai un dimanche à me balader dans Montréal avec mon frère, je jouais un peu la touriste, mais j’étais surtout jalouse des vrais touristes ! Quelle fantastique sensation que celle d’être un touriste !

Je quittai mon frère au terminus d’autobus et rentrai à la maison en marchant. Sur la route, j’arrêtai au restaurant d’un ami. Le pauvre cuvait son vin de la veille et avait de la difficulté avec ses sandwichs. Je restai un moment, lui donnant un coup de main avec les wrap au thon et les gâteaux. Heureuse de ma bonne action, je poursuivi ma route.
Je passai un dimanche soir tranquille à aménager mon nouveau bureau et à écouter Jacques Languirant à la radio. Il parlait du bonheur.
Je m’étais moi-même sentie si heureuse durant tout le week-end. Je suis reconnaissante de ressentir un si grand bonheur. Je sais que ça goûte bon du bonheur ! Je suis une gourmande de bonheur !
Dans l’aménagement de mon bureau, je décidai de me débarrasser de ma télé. Je n’écoute jamais la télé, je n’en ai pas besoin ! Dehors, ce gros monstre gris ! Elle sera de la prochaine vente de garage !

Puis, il y eu lundi. Jour où j’allai officiellement annoncer que j’acceptais le contrat. Maintenant que j’ai donné la réponse, j’ai hâte de débuter, mais j’avoue qu’en même temps il y a un petit stress. Voyons comment ce stress pourra être un carburant. Et voyons si je pourrai transférer un peu de cette énergie positive dans vie professionnelle.
Et, hier fût la dernière journée de ma semaine d’anniversaire. Ma soirée « Anny et ses hommes ». Ce fût finalement « Anny et son homme » ! Les pères de famille ne purent se libérer, les pantouflards restèrent devant le téléviseur, et seul Christian se joignit à moi. Nous eûmes un excellent spectacle de Pépé et je fus si heureuse de revoir mon ami de longue date que je n’avais vu depuis plus d’un an.
Je rentrai à la maison en compagnie de Christian… il était tard. Et je terminais ma première semaine de trentenaire !
Je suis aujourd’hui à Rivière-du-loup, venue donner un coup de main pour deux jours. J’ai manqué l’autobus ce matin… je devais partir à 6hre, mais c’est avec l’autobus de 9hre que je pris la route.
Assise dans l’autobus. Je prenais des photos de Montréal, je me sentais touriste ! Et, fidèle à moi, je ronflais déjà en sortant de la ville !

mardi 20 mai 2008
La première

Ç y est ! J’ai trente ans ! La première journée du restant de ma vie !
Je me suis levée à 7hre. Je ne dormais plus, mais j’étais aussi très contente d’avoir une longue journée.
J’ai peu écris ces derniers jours, certes j’étais à Rivière-du-loup pour quelques jours, mais j’étais aussi dans une belle et longue réflexion.
Tout a débuté par un commentaire reçu.
« C’est bizarre, je me rends compte que ton décor est rempli de souhaits et que toutes tes réponses sont là! »
Toutes les réponses étaient là!
Depuis mon retour, je relisais ces cartes postales qui meublent mon décor et je revoyais exactement l’endroit où je me trouvais avant mon départ.
Le commentaire amenait une nouvelle réponse.
Je voyais ces cartes comme étant ce que je cherche ; je ne les avaient jamais vu comme étant une réponse possible. La nuance est mince, mais pour moi, elle fait soudainement toute la différence.
Après avoir lu ce commentaire, je fis un tour d’appartement.
J’ai besoin de changer de décor.
J’ai besoin de voir une nouvelle direction.
Poursuivant mon interminable ménage pour préparer ma vente de garage, je tombai sur une boite contenant des collages que j’avais commencé peu avant mon départ.
6 petits cadres.
Cette boite contient la nouvelle direction.
Je réalisais que peu avant mon départ, ce que j’allai chercher était très clair.
Que je savais ce que j’allais chercher.
Je passai quelques soirées à retravailler ces cadres.
Mes murs sont maintenant vides.
Car aujourd’hui ; c’est la première journée du reste de ma vie.
Ça remonte

Je suis de retour de Rivière-du-loup. Un long week-end entre amis où chacun donne un coup de main pour faire une beauté à l’Auberge. Nous sommes « les amis de l’Auberge ». D’anciens employés, des voyageurs qui sont restés accrochés, des amis d’amis ; mais surtout plusieurs vraiment belles personnes.
C’est toujours un plaisir de visiter l’auberge, c’est endroit à vraiment quelque chose de particulier. C’est chaleureux, relaxant, il y règne un grand calme et je m’y sens bien.
En descendant les escaliers le premier matin, je sentais l’odeur des rôties et du café, et je devinais un rayon de soleil qui entrait par la fenêtre.
Je souris en descendant l’escalier.
La vie à l’Auberge à un peu changé… il y avait ce week-end 6 enfants, dont 5 nés dans la dernière année. Signe que la vie suit son cours. Mon amie en a maintenant 2 ! Ils sont jolis comme tout, et la plus vieille est une véritable cascadeuse !
Un petit week-end tranquille à planter des fleurs et à semer le jardin. Trois soirs de couchers de soleil. Je me sentais en voyage. Je me souvenais de mon voyage.
Revenue aujourd’hui, il y a trois semaines, je suis dans une autre phase de mon retour. Les premières semaines, je ne me souvenais pas beaucoup de ce que j’avais fait.
Je me souvenais de ce que j’avais ressenti.
Je savais ce que j’étais en overdose d’énergie.
J’ai maintenant une énergie un peu plus normale et mon voyage me revient. J’ai des flashs, il y a de petits moments qui remontent. Je les savoure.

Je commence à me demander si un jour je vais repartir.
Mais je me console en me disant qu’ici, et là, il y a une belle grande aventure qui commence.

mardi 13 mai 2008
Une roche dans mon soulier

Quel est ce complot ?
Tout a commencé avec les chaussures jaunes. Achetées au Pérou pour 10 soles, j’étais fière de mon achat. La petite panthère brodée sur le devant de la chaussure, pouvait laisser croire à des « Puma ».
Erreur ! Le confort a vite trahi la couverture !
Horreur ! Je sens tout l’intérieur, sous le pied ; je sens les travers de la structure de la semelle ! Presque a m’en faire des ampoules sous les pieds. Je les mise de côté.
J’optai pour mes chaussures rouges, celle en cuire ; le confort assuré de toujours. Quelle fût ma surprise de constater qu’une fois de plus, je sentais la semelle. Des bosses sous le talon ! Je n’avais jamais senti cela, « elles me boudent » pensais-je ? Sans en faire de cas, je les mise également de côté.
Je mis la main sur une autre paire de rouge, « mes chaussures printanière » celles avec des fleurs. Pas portées très souvent, mais confortables et appréciées.

En marchant dans le parc aujourd’hui, je sentie une roche dans mon souliers. Je secouai le talon afin de ne plus la rendre inconfortable, sans avoir à enlever ma chaussure. Mais ça ne passait pas. Je glissai mon doigt sous mon talon et tâtai la semelle. Un clou. Bientôt quatre ! Les clous du talon ressortent !
Voyons ! Quel est ce complot chaussier ?
Je sais !
C’est parce que ça devrait être le tour des sandales !
vendredi 9 mai 2008
Le travail

J’ai besoin d’action ! J’ai toujours eu besoin d’action.
Rien n’était jamais assez stimulant, assez palpitant, tout était un peu facile, donc pas très motivant et pourtant je considère que j’aimais ce que je faisais. Je manquais de défis, je manquais de stimulation, je m’ennuyais.
Et j’étais loin d’avoir un emploi ennuyant. J’avais un emploi rempli de possibilités.
Quand je suis partie, j’allais aussi mettre cet aspect de ma personnalité en action. J’allais chercher du défi. Qu’est-ce qui est difficile à faire, dans la vie, pour Anny Lefebvre?
Rien, n’a été difficile.
« D’accord, je n’ai pas fait la guerre ; il y a milles autres pires façons de voyager, je le sais ! »
Je me suis simplement dit que le défi n’était pas sur cette route-là.
10 mois de voyage. J’ai rempli tous les objectifs, dont j’ai tant parlé et que j’arrête à l’instant, mais j’avais aussi trois défis concrets et je n’en ai rempli que 2. Je voulais trouver ce que je voulais faire plus tard. Et, zut, j’ai oublié d’y penser !
Les 3-4 dernières années, j’étais animatrice culturelle. – Servez-vous de votre imagination pour en conclure la définition- et ce travail ; c’est ce que je voulais faire.
J’ai fait mon BAC pour occuper cet emploi, mais je n’avais jamais pensé à après. Une fois rendue, je voudrais faire quoi. Je n’avais jamais perçu le marché du travail de cette façon. Je ne pensais pas que je voudrais faire autre chose après, ce n’était même pas une perspective.
J’affirme. J’aime travailler ! C’est comme un jeu, c’est comme du sport, ça me tiens occupé et nourris mon besoin d’action.
J’aimais même travailler au Subway !
Alors, j’ai l’impression que tout est possible. Toutes les possibilités sont ouvertes. Je veux quoi ?
Je le sais de plus en plus...
Ça peut avoir l’air de rien, mais je vous assure ; c’est une grande question !
Alors faisons un petit exercice. Voyons la vie comme un grand jeu. Ce que je choisi pour représenter mes désirs professionnels c’est : de jouer à Tetris pendant un brainstorming. Ça : ce serait un travail parfait.
Je sais que c’est exigeant, mais comme on n’a pas tous besoin des mêmes morceaux… ça se peut qu’il y en ait une paire qui me fasse !
jeudi 8 mai 2008
Le gars de l'épicerie
Devant mon hésitation face dans la rangée des craquelins ; le gars de l’épicerie m’adressa la parole.
Il comprenait mon choix déchirant : « Mais quels craquelins vais-je choisir ? »
Selon lui les craquelins aux légumes de la sélection mérite « sont bons », ils sont fait par Breton.
Il avait déjà travaillé dans le pain, il savait que les produits de la marque maison sont les mêmes que certaines grandes marques. Les fruits et les légumes en conserve c’était la même chose, mais sur le ketchup, il ne négociait pas. C’était du Heinz.
Puis, nous fûmes interrompis par un jeune homme en formation, qui se questionnait sur les cannes de tomates.
Mon interlocuteur parti à sa rescousse.
Je changeai de rangée.
Les cannes de pâte de tomate.
On peut les placer 2 à la fois, et lui il pouvait en faire 4 en même temps.
Puis, se sentant d’une grande générosité ; il lui donna le trucs des légumes.
Avec eux ; il faut utiliser la deuxième tablette, ça va plus vite et ça fait faire moins de mouvements.
Il était véritablement passionné et d’une énergie débordante. De la rangée suivante, je pouvais entendre la suite de la leçon.
Je pris une bouteille de ketchup, mais je ne choisi pas le Heinz.
A mon retour, l’appartement était rempli d’un parfum de tourtière.
C’est le printemps partout, mais aujourd’hui dans mon appartement, c’est l’hiver car c’est noël.
Démasquée!

Geneviève. Elle m’avait trouvé.
Elle avait découvert mon nouveau blog.
Je suis démasquée !
Je tardais à l’envoyer, je ne sais pas pourquoi.
J’ai plusieurs possibilités, je ne sais pas quelle est la bonne !
Comme je ne joue d’aucun instrument, je me tiens occupée en faisant de la musique sur les touches de mon ordinateur portable.
Je suis la fille qui joue de la guitare dans son salon.
Il y en a qui aime les télé-réalités.
Je vous propose mon soap virtuel !
La mort partout.
Chaque fois que j’écris, il me semble que j’en reviens à parler de la mort. Mais je ne suis pas triste et ce n’est pas lourd. Ce n’est pas un fardeau.
Ce n’est qu’un étape, un moment intense, un couloir qui nous transforme.
C’est à la fois intriguant et complètement fascinant de voir toutes les répercutions cela peut avoir dans une vie, quand on décide de s’y arrêter et de les voir. La mort connaît des répercussions dans l’infiniment petit du quotidien.
Je l’ai vu sur tous les fronts, je l’ai vu sous toutes ses faces. J’ai vu les traces qu’elle laissait sur moi. J’ai essayé de comprendre, mais j’ai surtout accepté.
Je sais que j’ai appris quelque chose car je n’ai plus peur de la mort.
Est-ce qui me rend si heureuse ?
La vie continue
J’ai l’impression de revenir au jeu après une longue période de suspension.
Aujourd’hui, par la fenêtre de mon bureau, c’est le vent qui entre. Les fenêtres sont entrebâillées, mais le vent siffle et se faufile. La cloche de l’école sonne, ils ont changé la mélodie ; c’est la récréation.
La liste de choses à faire pour le retour diminue. J’ai passé le cap de la première semaine. Mes habitudes ont changé, elles cohabitent avec les anciennes. Moi, je tente de faire l’équilibre entre l’avant et le maintenant.
J’ai passé le « Wow » du retour et j’ai envie d’action.
À la télé, en bruit de fond, la série télé « six feet under » joue. Des DVD achetés en Bolivie dans un marché. Je croyais l’écouter en anglais, mais c’est la version espagnole qui démarre automatiquement. Je trouve ça parfait, je peux pratiquer l’espagnol… et je rigole des voix. Ha ! Les traductions espagnoles ! C’est pire que les traductions françaises ! On dirait que c’est un seul acteur qui fait toutes les voix !
Je me souviens du moment où j’ai commencé à écouter cette série télé. C’était peu après la mort de ma mère. Pour comprendre ; il faut connaître la série. Au début de chacune des émissions, il y a quelqu’un qui meurt, et à travers les funérailles de cette personne, nous suivions l’évolution et la vie de la famille propriétaire de l’entreprise de pompes funèbres. Le casting est excellent. Les personnages sont intenses. Et, moi j’y voyais différentes façons de vivre la mort et de l’apprivoiser. J’ai vraiment beaucoup aimé cette série.
Je me souviens très bien du dernier épisode, j’étais tellement triste. J’ai pleuré de longues minutes après le générique. Je ne pleurais pas la fin de l’émission, je pleurais autre chose. Je me souviens encore très bien cette émotion. C’était intense, profond et très libérateur.
Aujourd’hui, je l’écoute et l’entends différemment. C’est bon de voir que les choses changent et que la vie continue.
Cette semaine, en soupant avec mon amie, complice de la soirée « Les belles robes sortent », je me souvenais d’un autre élément qui s’était aligné dans ma vie au même moment. Je donnais des ateliers avec des groupes de mères. Des ateliers de soutiens aux familles monoparentales ou de soutiens aux habiletés parentales. Ces formations auront croisées ma vie durant 2 ans. Les deux ans qui ont suivi la mort de ma mère. Là aussi, j’ai beaucoup appris. J’étais possiblement trop proche de la situation pour la voir, mais j’apprenais à bras ouverts. J’allais chercher beaucoup d’informations, je me nourrissais d’outils et de pistes de réflexions.
Je suis définitivement ailleurs. Mais je ne chasse pas le bébé avec l’eau du bain ; je sais d’où je viens.
Mais je regarde où je vais.
mercredi 7 mai 2008
La vie sourit ; parfait
De la fenêtre de mon bureau, j’entends les enfants dans la cour d’école.
Aujourd’hui, on est le 7 mai. C’est ma fête dans 13 jours. Je vais avoir trente ans. Ce n’est même pas l’âge. 30 ou 29 ou 32, il n’y a pas de différence. C’est plus que j’ai l’impression d’arriver à la ligne d’arrivée. J’ai l’impression d’arriver au bout de la course.
Alors que j’étais à Cusco, au Pérou. J’ai vu les affiches d’une petite boutique de vêtements du genre « jeunes designers » et j’ai décidé d’aller faire un tour. Sur le cintre, cette petite robe, qui ne semblait pas la plus belle, mais qui une fois sur moi semblait soudainement parfaite. Voilà, simplement, c’était la « robe de mes trente ans ».
En soupant avec une amie, nous discutions de ce que j’allais faire pour mon anniversaire… Je ne savais pas, j’allais porter ma robe. Elle de me répondre : « Moi aussi j’en ai une belle robe ! » Nous décidions alors d’aller souper en belle robe.
Je lançai ensuite l’invitation à d’autres amies. « Les belles robes sortent » est le thème de la soirée. Les réponses rentrent.
Nous serons 6 ou plus, je ne sais pas trop et honnêtement, je n’ai pas d’attentes.
Je me dis un peu « qui m’aime me suis », mais sans attente et sans pression.
Et, que moi, je vais m’amuser ! Ce que je veux c’est simplement porter ma robe.
Juste une journée normale, sans souper, aurait été parfait.
Je dis ensuite, à la blague que les garçons pouvaient venir, mais qu’ils devaient porter, eux aussi, une belle robe ! C’est une soirée les « belles robes sortent », ils doivent faire sortir leurs belles robes !
Mais l’idée fit du chemin.
J’avais envie de voir mes amis garçons aussi. Et, je ne suis pas certaine s’ils vont vouloir porter une belle robe.
Une soirée de gars.
Je pensais à tous ces gars importants dans ma vie. « Anny et ses hommes », comme disait mon collègue de bureau.
Une soirée « Anny et ses hommes ».
Quoi faire avec eux ?
Un souper ?... hum…
Quoi ? Des ailes de poulet et une bière ?
Un match de quelque chose… un show !
Verre bouteille… Philippe… mon ami qui joue au Verre bouteille. Il pourra être là. J’aurai une belle soirée, tous mes amis de gars aiment les shows, ce n’est pas trop impliquant… C’est l’idée parfaite !
Youpi ! Je lançai l’invitation à mes amis.
Je suis contente, j’attends les réponses. Et, encore là. Je n’ai vraiment pas d’attentes. Je serai simplement heureuse d’être là.
Ma van est revenue à la maison. Je redécouvre Collette. Je croyais la vider et en faire le ménage… mais je n’ai pas pu. J’ai regardé et déplacer quelques trucs. Je n’ai pas le goût de la vendre on dirait… Mais je n’ai pas d’argent pour la garder. Et, elle a tant de bonheur à offrir à quelqu’un d’autre...
Puis, en sortant de ma van, j’ai rencontré mon ancien voisin et coloc, avec un bébé de 3 semaines mis en kangourou. Très cute. Il va être un bon papa, j’ai été très heureuse pour lui.
Malgré la journée peu lumineuse, je passe une excellente journée.
Un mercredi après-midi qui sourit.
Certains jous, je me demande si je surf sur la vague du sentiment de retour ou si je vis. Tout le monde semble m’avertir d’un terrible danger du choc du retour. J’ai véritablement envie de croire que je ne surf pas et que je vis vraiment. Je suis émue et reconnaissante de mon sentiment de bonheur.
Et, ce que je vois autour de moi ; c’est aussi le bonheur des autres.
Je sens le printemps.
C’est, il me semble le printemps dans la vie de plein de gens.
On dirait que la récession émotionnelle est terminée. Ça fait du bien.
lundi 5 mai 2008
Le bruit de fond

Moi, je cherche du boulot.
Il y a des années que je n’ai pas cherché d’emploi. Peut-être que ce n’est pas si facile qu’il ne le semble. Je n’ai jamais été comparée. Je n’ai jamais été sur le marché.
À la fenêtre de mon appartement, le soleil entre. C’est la lumière intense de fin d’après-midi.



J’ai eu une idée. Pour mon anniversaire de 30 ans ; je fais une vente de garage !
Je déballe des tonnes de choses, bien que je ne possède plus tant de choses, j’ai l’impression d’en avoir encore cent fois trop, et de toute façon, je veux faire de la place! Toutes les raisons en même temps!
Je fais des boites et ne garde que le nécessaire confortable.
Je suis de retour.
Je me balade ces espaces vides, mais pourtant bien remplis.
Je me balade, et je redécouvre : les panneaux de signalisation, les bougies laissées, les affiches.
J’ai d’ailleurs enlevé une affiche d’Amélie Poulain qui trônait face à la table de la cuisine. Je ne l’ai pas jetée, j’ai découpé le sourire et j’ai roulé l’affiche !
Je n’ai pas déjà aménagée que je vide les tablettes. Il y a déjà trop de choses ! Je trille, de déplace et je fais de la place pour le nouveau.
Je vois et comprends maintenant autrement les pièges du retour. Je les vois et les comprends, mais je devrais tenter de les éviter. Voilà le véritable défi du retour.

Je viens ici faire le ménage de ma personne des dernières années. Cette année, je fais le ménage de ma vie.
L’an dernier, je suis partie en voyage avec des objectifs. Je reviens les bras pleins. Les objectifs ne sont pas les même, ici et maintenant, on cherche autre chose. J’ai trouvé ! Ce n’est pas un voyage d’objectifs ; c’est une vie de défis. Je vais par là.
L’idée n’est pas d’y penser à tous les jours. C’est d’essayer de l’incarner. C’est d’essayer d’être ses objectifs, d’être ses défis. Le défi de tous les jours ; c’est d’essayer d’être. Voyez-vous la nuance ?
N’ayant que mon sac à dos à déballer, j’avais plus de temps pour regarder ce que j’avais laissé ici. Mes plantes qui ont grandi. Je me questionne brièvement... et je conclu que je leur donnait trop d’attention l’an dernier. Je m’en occupais trop ! Je tournais parfois en rond dans mon appartement. N’écoutant pas la télévision, je m’occupais du reste. Les plantes, le chat, un peu de couture, un peu de collage, des nouveaux projets débutés à la tonne ! Je tournais en rond et je réfléchissais, parlais à haute voix ; je cherchais une réponse. Je tentais de m’expliquer les choses. Je sortais du deuil de ma mère. Je questionnais mes choix professionnels. Je n’étais pas malheureuse, je questionnais.

Ce que je voulais vraiment.
Un ultimatum, mon ultimatum.
La réponse à été par un voyage, je suis partie « par-là ». Le lieu n’était pas important, j’allais aller au même endroit. J’allais aller au fond de moi. Tout simplement.
J’ai parcouru le Canada, fais un séjour en Nouvelle-Zélande et passé 9 semaines en Amérique du Sud.
Je suis revenue en ayant atteint ce que je voulais atteindre. Rien de plus.
Mais la seule chose que je n’ai pas trouvée, c’est ce que je voulais pour la suite.
C’est ce qu’il me reste à découvrir. C’est la suite.
Une vie de défis. « Des défis de vie », serait une autre façon de le dire.
Je me baladais dans mon appartement, et relisais mes cartes postales, je me suis aussi permise de mettre une photo dans un autre sens. Une porte qui s’ouvre dans un autre sens.







Je suis contente de mon œuvre.
Je remarque le reflet dans le miroir, un cœur. Voilà mon message de bienvenu.


La musique joue. Un disque acheté en Nouvelle-Zélande, mais jamais écouté car le lecteur cd de mon ordinateur portable ne fonctionne plus. Je redécouvre la Nouvelle-Zélande.
J’apprivoise le retour.
Je suis parfois surprise d’entendre parler français et cherche l’endroit où déposer le papier de toilette. Dois réfléchir un court instant pour débuter une phrase en français à un point de service. Je réintègre l’infiniment petit du geste quotidien.
Je souris de ces petits moments.
On dirait que je suis partie hier, ou jamais, et en même temps, je n’ai pas l’impression d’être revenue.